Casablanca est une ville où l’on trouve une concentration importante de bâtiments art déco, fonctionnalistes et modernistes d’avant-garde.
Casablanca était au XXe siècle un terrain d’expérimentation pour l’architecture et l’urbanisme qui a bénéficié du savoir-faire des arts traditionnels (zelliges, boiseries, stucs), des courants internationaux (exposition des arts décoratifs,1925, Congrès International de l’Architecture Moderne, de 1928 à 1956, Team 10, 1959) et des technologies innovantes (tel le béton armé). Les premières voûtes minces en béton armé ont été construites à Casablanca par exemple, par les frères Perret en 1917. Par ailleurs, les immeubles bénéficient d’un confort, à l’époque encore rare en Europe : salle de bain, WC, vide-ordure, ascenseurs, parking souterrain. Enfin le plan et le règlement d’urbanisme de Casablanca ont servi de modèle pour l’aménagement de nombreuses cités européennes durant cinquante ans.
Casablanca dispose donc d’une richesse architecturale et urbaine, la mettant au même rang des grandes métropoles du XXe siècle : Brasilia (Brésil), Chandigarh (Inde), par exemple. On y trouve tous les courants architecturaux d’avant-garde qui ont été testés entre 1920 et 1975 : art nouveau, néo-classicisme, art déco, fonctionnalisme, hygiénisme, immeuble à redans, brutalisme, et, pour l’urbanisme : le zoning, les grands boulevards, le permis de construire, l’aménagement urbain, les grands ensembles.
Casablanca est donc une école à ciel ouvert, fréquemment visitée par des architectes et des urbanistes du monde entier pour son patrimoine et son histoire.